BULLETIN A.P.P.A. N° 40 (Janvier 2011)

   
 
   

Association Philatélique du Pays d’Aix


BP 266 13608 AIX EN PROVENCE Cedex 1
e-mail : appa.aix@free.fr
Site internet : http://appa.aix.free.fr

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Sommaire

Editorial
Service des nouveautés
La page marcophile
Le Camp des Milles
Nouvelles de l'A.P.P.A.
Calendrier des activités régionales
André Campra
Des nouvelles de La Poste
Émile Tavan
1938
Expo "Jeunesse" : Les félins
Bibliothèque Méjanes
"Miraculeuses" Fontaines de Jouvence
Le Chiffre 8
Histoire courte sur le Violon
Le Langage des Timbres
64ème Salon Philatélique d'Automne
Le mystérieux Comte de Saint-Germain
Petites annonces de l'A.P.P.A.

 

 

Editorial

par Yvon Romero

Ce bulletin numéro 40 vous parviendra, nous l’espérons, dans le courant de janvier 2011. C’est donc encore l’époque des vœux et je ne raterais pas l’occasion de vous souhaiter une année 2011 du meilleur cru millésimé.

Être heureux

On pourrait ainsi partir d’un premier principe que nous enseigne François Marie Arouet dit Voltaire (1694 – 1778) « J’ai décidé d’être heureux parce que c’est bon pour la santé ».

 

 

 

 

Indignez-vous !

Mais cela ne me suffit pas. J’aimerais vous entraîner avec moi dans un soulèvement pacifique fort, très fort, comme Stéphane Hessel nous en donne l’exemple avec ses 93 ans dans son opuscule de 20 pages intitulé « Indignez-vous ». 800.000 livrets vendus en quelques mois et des demandes du monde entier. Pour trois euros je vous encourage à le lire.

En voici quelques lignes :« Je vous souhaite à tous, à chacun d’entre vous, d’avoir des motifs d’indignation. C’est précieux. Faites de l’insurrection pacifique. La pire des attitudes est l’indifférence, dire je n’y peux rien, je me débrouille ».

Nous avons une passion commune « la philatélie ». Le mot « passion » prend alors tout son sens. N’acceptez pas l’absurdité, la bêtise et la méchanceté. Nous sommes des grains de sable qui peuvent entraîner des changements dans le comportement actuel du seul profit financier.

2011 - Année Européenne du Volontariat

Enfin je vous encourage à poursuivre et intensifier vos actions solidaires dans cette Année Européenne du Volontariat et du Bénévolat. Tout se dégrade paraît-il et le bénévolat n’a plus la cote. Pourtant si vous saviez le poids immense que nous avons !

J’ai toujours l’espoir de changer les choses et les comportements. Même si je me couche le soir « déçu de l’Humanité », je me lève avec le soleil et de nouveau l’espoir d’accomplir de belles choses.

La preuve ? En fin d’année 2011, nous aurons certainement l’occasion d’assister à l’inauguration de la Fondation du Camp des Milles et nous espérons obtenir l’émission d’un timbre. Si tel est le cas, nous remettrons gracieusement notre collection de lettres, cartes, et documents accumulés depuis 25 ans dans le but de conserver un Patrimoine Culturel appartenant à l’Histoire de notre Pays et plus particulièrement du Pays d’Aix.

Avant de vous quitter, n’oubliez pas les rendez-vous habituels et incontournables de la vie de l’Association : les 26/27 février pour la 65ème Fête du Timbre à Aix, le 13 mars pour le 8ème Salon Toutes Collections à Luynes et le 20 mars pour notre Assemblée Générale.

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Service des Nouveautés

par Michel Monicard

Beaucoup des amateurs de timbres que nous sommes ont acquis la dernière édition du catalogue Yvert et Tellier, incluant donc les émissions de 2009 et une partie de celles de 2010. Il est indiqué que, pour l'année 2009 seule, un total de 107 timbres gommés a été mis en vente. Si l'on y ajoute un peu plus de 130 timbres dits « autoadhésifs » dont beaucoup émis en carnets, chacun peut comprendre la lassitude de nombreux abonnés aux nouveautés.
Cette surabondance de timbres se combine avec la difficulté à se procurer certains types d'émissions; ces deux facteurs associés confirment que la recherche de l'exhaustivité devient de plus en plus délicate. Quant à collectionner tous les récents oblitérés, cela tient de la prouesse.Heureusement, au milieu de ce désarroi général, La Poste a annoncé une bonne nouvelle par l'intermédiaire de Sylvie Andreotti, directrice commerciale de Phil@poste depuis janvier 2008.
Dans un entretien publié dans L'Echo de la Timbrologie de septembre 2010, elle a annoncé le retour de la philatélie à la poste! En effet, d'ici la fin de cette année, mille grands bureaux doivent mettre en valeur la philatélie. Ne rêvons pas; il n'est pas question de rétablir des « Points Philatélie »; en fait, certains timbres vont être davantage mis à la vue du public.
« Les blocs, les carnets et les collectors seront blistés et en libre service tandis que les timbres à l'unité seront en vente au guichet », a déclaré Sylvie Andreotti. Par exemple, cette nouvelle méthode de distribution des timbres existe déjà à la poste d'Aix-la-Rotonde.

Dans la partie boutique proche de l'entrée, figurent des blocs et des carnets emballés sous une pochette en plastique et donc disponibles en libre service.

Tout philatéliste ne peut que se réjouir de voir un choix de timbres de collection accessible à toute personne qui entre dans un bureau de poste; c'était loin d'être le cas depuis la suppression des vitrines de présentation des timbres en vente autrefois accrochées dans chaque bureau. L'inquiétude s'accroît par contre en ce qui concerne les timbres en feuilles, dans lesquels se trouve la majorité des timbres gravés.

En dépit de l'affirmation de S. Andreotti selon laquelle « nous installerons des documents d'infos clients qui les renseigneront sur l'ensemble des timbres », on peut difficilement imaginer les clients faisant la queue pour se procurer des timbres au guichet alors que les autres produits sont en libre service.

Peut-être faut-il lier ces aspects commerciaux avec les chiffres de tirages désormais annoncés par Phil@poste? Quand l'ITVF, l'imprimerie de Périgueux, tirait les timbres commémoratifs à 8 millions voire 10 millions d'exemplaires en 2002, son équivalent actuel, Phil@poste, publie des tirages autour de 2 millions. Par contre le nombre de carnets et de blocs a probablement triplé avec des tirages constants.
Davantage de timbres seront donc visibles mais le conseil philatélique au bureau de poste n'est pas pour demain. A ce sujet, S. Andreotti a précisé: « Il n'est pas envisageable, pour l'instant, de prévoir un spécialiste par bureau. En revanche, les chefs d'établissement recevront une formation à la philatélie qu'ils dispenseront ensuite à l'ensemble de leurs employés ».
Les associations comme l'APPA auront encore beaucoup à faire dans ce domaine!

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La page marcophile

Gérard Fiandino

Au mois de juin, j’étais à Paris pour l’Exposition Nationale de Philatélie. Je me promenais dans les allées et j’ai rencontré un négociant que je connaissais. Après avoir discuté de la pluie et du beau temps, il me dit : « J’ai peut-être quelque chose pour toi » ! Il me montre une lettre d’Aix-en-Provence avec un timbre de 20c noir de la première émission, annulé à la plume par 2 traits en croix et type 15, daté du 13 janvier 1849. Je n’en crois pas mes yeux ! C’est la première lettre connue (on ne connaissait qu’un fragment du 15 janvier).
Je n’ai pas cherché à négocier le prix, ce n’est pas pour ma bourse (1350 €). Je le remercie amplement pour le renseignement et de m’avoir donné une photocopie de cette belle et précieuse lettre, cela suffit à mon bonheur !


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Le Camp des Milles

Acquisitions de l'A.P.P.A.

29 mars 1941 Chère Mizzi. sommes ici dans un meilleur camp.
Sommes en bonne santé. Henri et David encore à Gurs.
Depuis longtemps aucun écrit. Pensons toujours à vous et à Edi. Intimes salutations
Camp des Milles, Les Milles Bouches du Rhone. France

Leopold Fuss né le 9/11/1897
Willi Fuss

Camp des Milles groupe D 9
Les Milles – Bouche du Rhone – France
Chère Mizzi : Leo et moi sommes dans un camp d’émigration à Marseille.
Sommes en bonne santé. Tentons d’obtenir visa, ? sans souci. Ici il fait chaud. Intimes salutations Willi et Leo

 


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Nouvelles de l'A.P.P.A.

Depuis notre dernier bulletin, nous avons eu le plaisir d’accueillir de nouveaux membres :
Adultes    
N° 1269 M. AUGUSTE Christian Vitrolles
N° 1270 M. ODOUX Jacques Beaurecueil
N° 1271 M. FLACHARD Guy Aix en Provence
Jeunes    
ABEL Eliott Luynes
Démission    
N° 1249 M. FRANCOIS Jean-Pierre Quimper
N° 569 M. CHENARD Roger Aix en Provence
Décès    
N° 501 M. HERPIN Emile Nîmes

 

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Calendrier des activités régionales

Ville
Dept
Lieu
Manifestation
Janvier

 

   
16/01/11

Marignane

13
Espace Saint Exupéry 19ème Rencontre des Collectionneurs
16/01/11
Pont d'Ucel
07
Espace Deydier 3ème Bourse aux Collections
23/01/11
Sorgues
84
Salle des Fêtes 8ème Rencontre des Collectionneurs
30/01/11
Aubagne
13
Centre de Congrès Agora 19ème Bourse - Cartes Postales - Timbres - Vieux Papiers
30/01/11
Générac
30
Centre Léopold Delmas Bourse des Collectionneurs
Février
 
   
06/02/11
Apt
84
Salle des Fêtes 10ème Salon toutes collections
06/02/11
Lançon de Provence
13
Gymnase Bourse toutes collections
06/02/11
Pollestres
66
Salle Jordi Barre 51ème Bourse Cartes Postales et toutes collections
13/02/11
Cabannes
84
Centre socio culturel 4ème Salon Toutes Collections
20/02/11
Le Puy Ste Réparade
13
Salle des Fêtes 19ème Salon Toutes Collections
20/02/11
Port de Bouc
13
Salle Elsa Triolet Journée Philatélique- Échanges inter-Clubs
Mars
 
   
05 et 06/03/11
Draguignan
83
Complexe St Exupery XXXème Salon Collections Passion
06/03/11
Sète
34
Salle Georges Brassens 33ème Bourse - Monnaies - Timbres - Cartes Postales
06/03/11
Carpentras
84
Salle des Fêtes Espace Auzon Salon Philatélique et toutes Collections
13/03/11
Aix en Provence
13
Espace Ughetti - 13080 Luynes 8ème Salon Toutes Collections
20/03/11
L'Isle sur la Sorgue
84
Salle des Fêtes 7ème Salon Toutes Collections
27/03/11
Marseille
13
Parc Chanot 27ème Salon cartes postales, philatélie, numismatique
Avril
 
   
16 et 17/04/11
Brignoles
83
Hall des congrès du parc des expositions Salon des collectionneurs
24/04/11
Port de Bouc
13
Salle Youri Gagarine Bourse Toutes Collections

 

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André Campra

Aix en Provence, le 3 décembre 1660 - Versailles, le 29 juin 1744

Pour faire suite à l’article de notre ami Richard du bulletin N° 39, revenons sur l’une de nos célébrités disparues, André Campra à l’occasion du 350ème anniversaire de sa naissance à Aix.

Fils d’un chirurgien violoniste, il reçoit ses premières leçons de musique de son père et étudie avec Guillaume Poitevin à la maîtrise de la cathédrale Saint Sauveur. A dix huit ans il est ordonné prêtre.

Dès l’âge de 19 ans il part d’Aix et ne reviendra plus. Toulon, Arles, Toulouse, Notre Dame de Paris et Versailles où il finira sa vie à l’âge de 84 ans.

Situé entre Jean-Baptiste Lully et Jean-Philippe Rameau, il participe au renouveau de l’opéra français.

Surtout connu pour ses motets (chant d’église à plusieurs voix et pièce de musique), il s’en éloigne pour créer plusieurs opéras : ’’l’Europe galante’’, Hésione, Aréthuse, la vengeance de l’Amour, Tancrède, Iphigénie en Tauride, les Festes Vénitiennes… dont certains on un immense succès, pour en revenir à la fin de sa vie avec la fameuse messe de requiem.

Reconnu par Louis XIV et Louis XV, il a bénéficié des plus grands soutiens, obtenu les plus grandes charges musicales mais a fini sa vie dans la pauvreté dans un petit appartement versaillais.

Aujourd’hui, Versailles le célèbre par « les grandes journées Campra » qui se déroulent dans la magnifique Chapelle Royale de Versailles.

 

 

 

Enfants du Pays, il est, comme beaucoup de nos célébrités, peu fêté. Cela devient une habitude à Aix.

Pour quelques rares mélomanes qui s’intéressent à la musique baroque nous avons tiré une planche de 30 timbres type « MonTimbraMoi ». Clin d’œil !

 

 

 

 

Deux exemplaires de la carte postale revêtue du timbre et oblitérée du 3 décembre 2010 (350 ans) rappelant sa naissance à Aix en Provence ont été adressés au Directeur du Conservatoire de Musique de Versailles.

 

 

 

 

 

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Des Nouvelles de La Poste

Jean-Paul BAILLY
Président de La Poste

Jean-Paul Bailly, Président de La Poste depuis 2002 vient d’être reconduit pour la troisième fois et pour une durée de cinq ans à la tête de l’Entreprise par le Président de la République sur proposition de Madame la Ministre de l’Économie, Christine Lagarde.

Un problème d'âge pourrait cependant se poser car il est âgé de 64 ans et la loi fixe une limite d'âge à 65 ans pour tous les dirigeants de groupes publics.

 

Libéralisation totale du courrier au 1er janvier 2011
Dernier monopole

Le secteur postal s’ouvre totalement à la concurrence au 1er janvier 2011. Déjà une vingtaine d’opérateurs se partage 10% des colis, activité plus rentable.

La Poste a du souci à se faire !

Le Directeur Territorial de La Poste Sainte Victoire me disait que nous pourrions maintenant nous tourner vers des affranchissements moins chers (pour notre courrier) proposés par la Hollande. Cependant il n’a encore pas compris que nous sommes amateurs de timbres et de beaux timbres et non d’affranchissements mécaniques à bas prix envoyés via les Pays Bas.

Codes ROC de La Poste
Pour s’y retrouver dans les nouvelles codifications postales

Un philatéliste se doit de s’intéresser au courrier qu’il reçoit. Même s’il se fait rare et de moins en moins explicite, même si les oblitérations mécaniques sont laides, nous nous devons de comprendre le traitement que subissent nos pauvres correspondances.

L’industrie du courrier de La Poste s’est dotée de Sites et de moyens à la hauteur des 25 milliards de plis par an distribués en France dont près de la moitié sont publicitaires pour un chiffre d’affaire de 11 milliards.

Donc, si vous voulez savoir dans quel Centre de Tri le courrier a reçu une empreinte mécanique, vous pouvez consulter le catalogue que nous tenons à votre disposition dans notre Bibliothèque.
Il est précieux car La Poste ne souhaite pas en faire une diffusion officielle. Cela s’appelle le code ROC (Référentiel d’Organisation du Courrier). Vous entrerez alors dans un monde étrange où seuls les savants technocrates nagent avec délectation : PIC (Plateforme Industrielle du Courrier), CTC (Centre de Traitement du Courrier), PPDC (Plateforme de Préparation et de Distribution du Courrier) etc…

 

 

 

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Émile Tavan

Biographie retracée par Séraphin COSTE

Emile Tavan, né à Aix le 25 février 1849, apprit les premières notions de solfège et de musique a notre Conservatoire. Il fit de surprenants progrès et quelques années après tint le pupitre de Chef d’Orchestre au Casino de l’époque qui se trouvait sur le cours Mirabeau et est devenu le Café Oriental.

Parti pour Paris vers 1874-1875 il continua ses études musicales et suivit les cours des maîtres réputés de la Capitale pour l’enseignement de l’harmonie. Il devint chef d’orchestre de la Tour Eiffel (1890) puis dirigea brillamment l’un de ceux des bals masqués de l’Opéra. Nous le retrouvons en la même qualité à l’Exposition Universelle de Paris (1900).

C’est alors que notre éminent concitoyen dont le nom était connu de tous, et qui était recherché par la haute société de la capitale, composa sans trêve : morceaux de musique, de danses, ouvertures, suites d’orchestre et fantaisies très goûtés, parmi lesquels il convient de citer : les rives du Danube, les chants magyars, la fête de Séville, Marienka, noce arabe, gavotte des pages, etc. D’aucuns prétendent que les fantaisies du maestro Emile Tavan se limitent aux chefs d’œuvres de Gounod, Bizet et Massenet seuls. C’est là une erreur due peut-être à un défaut de documentation.

En effet, Emile Tavan a produit un nombre considérable de fantaisies sur les opéras et les opérettes les plus célèbres des grands maîtres et notamment Gounod, Bizet, Aubert, Massenet, Meyerbeer, Verdi, Rossi, Donizetti, Lecoq, Offenbach, Puccini, Adam, Massé, Hérold, Delibes, Varney, Messager, Audran etc. il fit là preuve de vulgarisation heureuse et permit aux petits comme aux grands orchestres de rendre populaires les chefs d’œuvres de la musique.

Ainsi que l’a souligné M. Brun-Bessier dans son discours, tous les orchestres du Monde entier ont joué les fantaisies du maître Emile Tavan. Il est l’auteur d’une méthode pratique d’orchestration qui a rendu à tous les musiciens de réels services.

Fixé à Gassicourt (S. et O.) depuis 1894, il fut élu Maire de la Ville de Mantes la Jolie et réélu en cette qualité de nombreuses années, à la tête de cette municipalité. Il était d’une activité extraordinaire, et je me souviens qu’au cours de son dernier passage parmi nous, il travaillait à un arrangement de la fameuse ouverture de « Poète et Paysan » de Suppé, qui lui était demandé par un éditeur de Bruxelles.

Emile Tavan, grâce à son intelligente et laborieuse vie de musicien est devenu célèbre dans le Monde entier par ses productions d’un caractère personnel et inégalé. Officier de l’Instruction Publique, il est resté longtemps membre actif de la Société des Auteurs Compositeurs et Editeurs de Musique dont il fut un administrateur dévoué.

Emile Tavan, est décédé à Gassicourt (S. et O.) le 26 décembre 1929.

Il repose dans le « Campo Santo » de cette ville d’Aix qu’il chérissait et pour reprendre les dernières paroles du discours de M. Brun-Bessier lors des ses obsèques « les cigales dorées viendront sur sa tombe, le bercer de leur chant, sous le soleil de la Provence aimée ».

 

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1938

par François Martin

C’est lors d’un récent séjour reposant en Bretagne, que l’idée m’est venue de vous évoquer l’année 1938. En mettant le nez dans quelques archives familiales, j’ai retrouvé une pièce de 20 Francs type Turin (je l’ai appris depuis) du millésime 1938.
Que pouvait-on acheter avec 20 Francs ?

Quels prix étaient pratiqués pour les produits de 1ère nécessité ?

Retraçons tout d’abord le contexte de l’époque.

Le Front populaire a été élu en 1936. En 1937, le Gouvernement de Léon Blum a relevé les salaires horaires de 25 % en un an, instituant la semaine de 40 h avec 2 semaines de congés payés. Le pouvoir d'achat des salaires horaires a augmenté de 26 % en 2 ans, pour retomber à partir de 1938.
1938, c’est la création de la S.N.C.F., la première démonstration de la télé couleur, la naissance du journal Spirou, de superman, l’invention de la photocopie, du nylon. L’Italien Gino Bartali remporte le Tour de France.
Au cinéma, c’est la sortie de « Blanche Neige et les sept nains », de « la Bête humaine » de Jean Renoir. Maurice Chevalier chante « Ah ! Si vous connaissiez ma Poule », Ray Ventura et ses collégiens interprètent « Qu’est-ce qu’on attend pour être heureux ».

1938, C’est aussi l’annexion de l’Autriche par Hitler (Anchluss) et la signature du traité de Munich par Hitler, Mussolini, Chamberlain et Daladier, traité, symbole de la faiblesse des démocraties européenne face à la montée du fascisme.

1938, des billets et des pièces…

1938, des prix moyens…

En 1936, le prix du timbre était de 40c puis 50c, en juillet 1938, il passera à 65c et en novembre 1938 à 90c !

Parmi ces archives, j’ai aussi retrouvé un agenda de cette même année 1938 : Agenda de la Ménagère Agricole.C’est un agenda très complet qui donne des renseignements administratifs et surtout des conseils sur la maison, la cuisine, le linge, l’hygiène, les précautions et usages en puériculture sans oublier des notions de mathématiques et de physique !

Je ne résiste pas à vous résumer l’introduction de ce petit ouvrage intitulée : « La bonne humeur est un bon placement » !

(L’auteur parle à la première personne).

« C’est en grandissant que la jeune fille se prépare à son rôle de femme, de mère, de maîtresse de maison. Je voudrais vous parler de la mission de la femme comme auxiliaire de son mari. Nous savons que les charges d’ordre et de direction du ménage lui incombent. Elle doit les remplir loyalement, avec soin, économie et franchise… J’ajouterai, avec amabilité. Soyez gaie, même dans l’adversité. Prenez le bon côté de tout. A quoi bon perdre son temps à ressasser un chagrin ? Donnez-lui la part de tristesse qu’il lui faut, sans plus !.…

Autour de vous chacun sera émerveillé de voir avec quel entrain vous agissez… L’amabilité que vous montrerez à votre mari est non seulement une des bases de votre bonheur et du sien, mais un facteur essentiel de votre prospérité….

Vous avez vu des ces ménages où la femme grognait sans cesse et sur tout ! Vous avez pensé que le mari avait là un avant-goût de l’enfer !... A contraire, soyez la femme qui discute posément avec son mari, qui le réconforte……

Si l’homme n’est pas capable de commander, il faut lui laisser l’apparence de l’autorité… Dans les rapports quotidiens il faut que votre mari trouve l’amie que vous devez être. Il faut qu’il vienne à vous dans ses joies, ses peines et même ses erreurs !... N’oubliez pas … la formule des mariages anglais : Vous êtes unis pour le meilleur comme pour le pire…. »

Qu’en pensez-vous ?


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Expo "Jeunesse" : Les Félins

par Aliénor Thomas




 

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Bibliothèque Méjanes

1810 - 2010

Jean-Baptiste Marie de Piquet, Marquis de Méjanes, bibliophile, né à Arles en 1729 et mort à Paris en 1786.

Premier Consul d’Aix et Procureur de Provence, par son testament il légua aux Etats de Provence sa bibliothèque composée de 60 000 à 80 000 volumes et 150 000 documents divers « sous la condition d'en tenir une bibliothèque ouverte en la ville d'Aix pour l'avantage du public auquel elle sera destinée » et ajouta 5 000 livres de rentes pour augmenter le nombre d’ouvrages.

Le docteur Jacques GIBELIN, fut à l’origine de la création de la Bibliothèque Méjanes. Il revint en Provence en 1786, comme Sous-Bibliothécaire de la ville d'Aix, sous les ordres de l'Abbé Rive (1730-1791) qu'il finira par remplacer comme Bibliothécaire en chef en 1793.

Sa tâche essentielle, rendre accessible au public les livres du legs du Marquis de Méjanes. Il y consacra plus de vingt années de sa vie. La Bibliothèque ouvrira enfin le 16 novembre 1810.

- faire venir d'Arles où ils se trouvaient les quelque 80.000 ouvrages (mise en caisses, transport, déchargement et entreposage),

- récupérer et rassembler les livres qui avaient été dispersés en d'autres lieux,

- et sans relâche : trier, estampiller, dresser un inventaire détaillé, et ranger, pendant une vingtaine d'années, jusqu'à l'ouverture au public en 1810.

Sans énumérer les nombreuses péripéties qui jalonnèrent cette entreprise, il faut rendre grâce au dévouement de Jacques GIBELIN qui protégea avec courage le trésor qui lui avait été confié, des exactions et pillages des révolutionnaires. Il déjoua aussi les manœuvres du Département qui voulait récupérer la collection et l'amener à Marseille.

C’est aussi lui qui créa l’Académie d’Aix en 1808.

Cousinage avec le Marquis de Méjanes !Cinq générations plus tôt, Jean Baptiste Marie de PIQUET, Marquis de MEJANES et Jacques GIBELIN (et ses frères), eurent des ancêtres communs, à La Roque d'Anthéron : Louis DAUBERGUE et Antoinette MICHEL.

A l'origine, le patronyme de la famille était JUBELIN. Une nouvelle orthographe apparut avec leur installation à Aix vers 1708 (avec des variantes GIBELLIN, GIBLIN, etc..) remplaçant peu à peu JUBELIN, et qui finit par être légalisée en GIBELIN en 1784 sur la demande officielle de Michel JUBELIN, Avocat, Maître de la Poste d'Aix et du Pin.

L’Association Philatélique du Pays d’Aix a eu un excellent partenariat avec tous les responsables du projet « Méjanes – 200 ans » à la Cité du Livre que nous remercions chaleureusement.

Nous avons eu le plaisir de connaître Pierre Bara, Artiste, dessinateur et Graveur à Phil@poste. Il a passé deux jours à Aix où il a été accueilli en Mairie par madame Patricia Larnaudie, adjointe à l’Education et à la Cité du Livre et madame Corinne Prévost, Directrice de la Cité du Livre. Nous en gardons un merveilleux souvenir.

Documentation : D’après Michèle Renoux et Gisèle Bardet, page consacrée à Jacques Gibelin, sur le site Internet de l’Association Généalogique des Bouches-du-Rhône que vous pouvez consulter : http://ruesdaix.ag13.pagesperso-orange.fr/.

NDLR : Pierre BARA a déposé au fonds documentaire de la Bibliothèque les documents originaux de ses créations à savoir : les dessins du Cachet à Date, de la carte postale et du timbre.

 

  

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"Miraculeuses" Fontaines de Jouvence

par Hervé Rolland

Qui n’a pas déjà entendu parler de fontaines légendaires dont le pouvoir est de redonner jeunesse et beauté ?
Une de ses origines connues est décrite dans la Bible, l’histoire du jardin d'Éden ou jaillissait une fontaine, source d'eau émergeant aux pieds de l'arbre de la connaissance, au centre du paradis. Quiconque trouvait cet arbre et buvait de cette eau magique ne vieillissait plus. On pouvait même y faire trempette, le résultat était tout aussi miraculeux.
Dans toutes les régions du monde, des fontaines existent.
En France, de nombreux villages abritent des fontaines de jouvences, des fontaines miraculeuses.
On prête à ces fontaines des vertus thérapeutiques pour guérir hommes et bétail. D'autres fontaines magiques peuvent mettre fin au célibat, éloigner l'orage ou faire tomber la pluie...Pour obtenir sa guérison, le malade devait s'adresser à la « recommandeuse ». Cette dernière lui désignait le saint auquel il devait s'adresser et la fontaine où il devait se rendre. S'il n'était pas en état de se déplacer, il pouvait envoyer cette même « recommandeuse », rémunérée pour une mission : faire dévotions, jeter une pièce de monnaie dans la fontaine ou laisser sur place un linge ayant été en contact avec le malade. Chaque fontaine avait son rituel particulier.

A Saint Agrève, en Ardèche, coule une fontaine qui doit sa légende du martyr Saint Agrève qui fut décapité par les gens de la région. Selon la légende, sa tête roula jusqu’au pied du mont Chiniac et une source jaillit à l’endroit où celle-ci s’arrêta. L’eau de cette source avait le pouvoir de guérir les maux des yeux, du nez et des oreilles : une véritable ORL !

Dans le petit village de Saint-Clair-sur-Epte, situé à la frontière du Val-d'Oise et de l'Eure, se dresse un ermitage et une fontaine miraculeuse où saint Clair aurait plongé sa tête décapitée !
Clair était anglais, né à Rochester vers 845. Prêtre, il traversa la Manche, où commencèrent ses ennuis. La légende raconte que, poursuivi par les assiduités d'une femme, il se cacha dans un ermitage du Vexin, sur les bords de l'Epte, au lieu-dit Paradis. Ce fut un paradis de courte durée. La femme frustrée le fit rechercher par deux hommes qui découvrirent sa retraite et lui tranchèrent la tête.
C'est alors que s'accomplit un prodige : Clair prit sa tête dans ses mains, la plongea dans la source qui jaillissait près de son ermitage, puis se rendit à l'église du lieu. Là, il s'est couché à gauche de l'autel, marquant ainsi, le 4 novembre 884, l'endroit de sa sépulture.
Les curieux qui se rendront à l'ermitage au pied de la fontaine pourront voir sur place un petit édicule réédifié en 1884 avec une niche contenant la statue du saint. Au début du XXème siècle, un pèlerinage rassemblait le 16 juillet plusieurs milliers de personnes qui trempaient un linge dans l'eau de la fontaine censée guérir les douleurs aux yeux. La tradition du pèlerinage a toujours lieu le 16 juillet. Ce jour-là également se déroulent une messe et une procession jusqu'à la fontaine, qui est malheureusement tarie. La journée se termine par les feux de Saint-Clair.


Sainte-Anne d’Auray (Morbihan)

C'est à cette fontaine que les pèlerins viennent se laver et boire, là où, un soir d'août 1623, sainte Anne apparait pour la première fois à Nicolazic. La tradition veut que certains pèlerins aient été guéris près de cette source. La configuration actuelle de la fontaine date des années 1900. Un haut piédestal de granit s'élève au-dessus de trois vasques ; il est dominé par la statue de sainte Anne avec la Vierge Marie.

Sainte-Jean-du-Doigt (Finistère)

Le pardon de Saint-jean est renommé dans toute la Basse-Bretagne. plus de dix mille pèlerins y viennent tous les ans demander à l'eau de la fontaine la guérison de leurs ophtalmies; la cure se complète pat l'application du doigt de saint Jean sur la partie malade. toute la journée un prêtre reste à l'autel et accomplit cette fonction.

L'année 1926 devait faire sortir ROCHECORBON de l'oubli. Un médecin de la capitale, le Docteur GAY, trouve dans son domaine une fontaine dont l'eau pure et limpide le frappe, il juge qu'elle peut être avantageusement employée en médecine : il fait des essais, les succès dépassent son attente. Il en fait transporter à PARIS, l'a fait analyser, et bientôt apprend à la France qu'il existe à ROCHECORBON, une fontaine miraculeuse, tant par la pureté de son eau que par ses propriétés médicinales, on n'hésite même pas à lui donner le nom merveilleux de « Fontaine de Jouvence ». En fait, les propriétés de cette eau étaient connues depuis l’antiquité. Jupiter, quittant jadis l'Olympe, serait descendu à ROCHECORBON pour changer en fontaine, la nymphe Juvana.
Dans son Journal d'un film, Jean Cocteau mentionne que le tournage de son chef-d'œuvre, La Belle et la Bête, a démarré à Rochecorbon le dimanche 26 août 1945. Le film a été tourné au moulin de Touvoie (XVe et XVIe siècles), le long d'un petit affluent de la Loire, la Bédoire, près de cette « fontaine de Jouvence ».

La légende de Liesse raconte l'histoire édifiante de trois chevaliers croisés, seigneurs d'Eppes, faits prisonniers près de Jérusalem, et délivrés par Ismérie, princesse musulmane qui se convertira au catholicisme. Les faits remontent à l'année 1134. La chapelle de Notre-Dame est alors fondée près d'une fontaine et sera visitée par des milliers de pèlerins venus implorer Marie.
Le premier miracle connu date de 1139. De multiples autres seront répertoriés. Deux siècles plus tard, la chapelle est trop petite et le nombre de chapelains insuffisant. Au XIVe siècle, la première confrérie de Notre-Dame de Liesse est créée, suivie de nombreuses autres, à Reims, Paris... Les adhésions affluent, les plus beaux noms de France s'honorent du patronage de la Vierge. Le pèlerinage de Liesse est le pèlerinage quasi officiel des rois de France.

 

 

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Le Chiffre 8

par Yvon Romero

Les chiffres aussi ont tous leur symbolisme. Pour ne citer que quelques uns : le 3, chiffre parfait de la Trinité. Le 7 jour réservé à (ou aux) Dieu avec les sept jours, le chandelier à sept branches, les sept péchés capitaux etc… Eh bien moi c’est le chiffre 8 (huit) qui m’a toujours intéressé.

En latin le mot « Octo » veut dire Huit. Le mois d’octobre était le huitième mois de l’année qui débutait le 1er mars.

Après les six jours de la Création, le septième étant réservé à Dieu lui-même, vient le Huitième jour. Celui de l’ère future, de la résurrection, de la vie éternelle.
N’allez pas croire que ce symbole appartient aux chrétiens ?
Il était déjà riche en connotations très anciennes : Les Dogons, peuple d’Afrique, l’associaient à la régénération périodique, les japonais à la sagesse infinie et chez les égyptiens, le scorpion, huitième signe du zodiaque, était associé à Osiris dont la mort et la résurrection symbolisent la vitalité de la nature végétale et son renouveau annuel !

Nous sommes en plein dedans. La résurrection, la vie éternelle, l’infini donc. Et quel est le signe mathématique qui définit l’infini ? C’est un Huit couché.

Enfin le temps qui passe est souvent représenté par un sablier dont la forme est significative.

Utilisations du chiffre 8

Le Taïjutsu, méthode de combat japonais, utilise les Huit portes qui représentent des zones importantes du corps humain.
Dans le monde islamique pour accéder au Paradis il faut passer Huit portes.
8 puissance 8 : La France a accueilli son 8.888.888ème visiteur à l’Exposition Universelle de Shanghai gagnant d’un séjour pour deux personnes en France.Le chiffre Huit porte bonheur en Chine.    C’est la raison pour laquelle les chinois payent un supplément pour obtenir de se marier le 8 du huitième mois (août), un numéro de téléphone ou de voiture portant un 8, la chambre 8, la place    numéro 8 etc… Et ce n’est pas un hasard si les J.O. de Pékin ont commencé le 08-08-08 à 08:08:08.
Le jeu d’échecs comporte 8 x 8 cases pour 8 pions dans chaque camp.
Base du système octal utilisé par les ordinateurs, en informatique 8 bits = 1 octet.
Notre système solaire possède huit planètes.Nous pouvons multiplier les exemples…

L’Octogone

Cette figure géométrique est l’intermédiaire entre le carré (la terre) et le cercle (le ciel). Pour obtenir la forme octogonale il faut envisager, entre les quatre points cardinaux, les quatre points intermédiaires. Le cercle peut être alors considéré comme la limite vers laquelle tend un polygone régulier lorsque le nombre de ses côtés croît indéfiniment.

L’octogone devient ainsi l’intermédiaire par lequel il faut passer pour aller de la terre (le carré) vers le ciel (le cercle).

C’est là que le chiffre 8 prend tout son sens.
Prenez l’exemple du baptistère de la Cathédrale Saint Sauveur à Aix.
La cuve octogonale, entourée de 8 colonnes en marbre de récupération d’un ancien temple romain, comme l’étaient les baptistères primitifs où le baptême se faisait par immersion des adultes une seule fois par an le 8ème jour (de Pâques). Fin IVème, début Vème siècle, il s’inscrit dans un plan carré avec quatre arcs dans les axes et quatre absides dans les diagonales. Le symbolisme se poursuit par l’orientation du passage des ténèbres (Ouest) dans le bain purificateur vers la lumière (Est) et donc la résurrection et l’éternité.

Le Dôme du Rocher à Jérusalem achevé en 692, soit cinquante ans après la mort de Mahomet, est le troisième lieu Saint de l’Islam. Lui aussi construit sur une plate forme ouverte par huit escaliers est octogonal et possède huit colonnes qui supportent le Dôme.L’édifice est ouvert par quatre portes donnant en direction des quatre points cardinaux et les murs extérieurs sont à huit pans.

 

Enfin l’édifice le plus marquant du symbolisme de l’octogone et du chiffre Huit est le Castel Del Monte en Italie, construit par Frédéric II, Empereur du Saint Empire au XIIIème siècle. Tout est basé sur la géométrie et l’Astronomie. Le « Huit » y règne en maître absolu et rien dans sa construction n’est dû au hasard. De forme octogonale, il possède huit tours octogonales. A l’époque des calendriers Romain et Julien, le solstice d’été correspondait au 8 avril et le solstice d’hiver au 8 octobre.
Au solstice d’été le rayon de soleil pénètre par une fenêtre du mur Sud-Est, atteint le regard du lion accroupi tourné vers l’Est, traverse la cour (octogonale) et atteint le mur où se trouve un bas-relief représentant Dame La Terre vêtue à la grecque. Au solstice d’hiver c’est exactement l’inverse qui se produit. Le rayon de soleil passe par la fenêtre du Sud-Ouest pour atteindre le regard de l’autre lion accroupi. Le rayon parcourt un angle de 45° égal à un secteur d’octogone. Ce château est un Temple dont l’architecte est le soleil.

D’autres exemples de l’octogone

Les huit directions : Nord, Sud, Est, Ouest, Nord-Ouest, Nord-Est etc…correspondent aux côtés de l’octogone
La Tour des vents octogonale est une horloge hydraulique (clepsydre) du 1er siècle av. J.C. à Athènes qui indique les huit vents.

La figure géométrique de l’octogone est récurrente dans l’ensemble des formes de l’Art Islamique. Il permet le dessin en étoile à huit branches symbolisant une représentation astrologique des cieux.

On retrouve l'étoile à huit branches dans l'ancienne chapelle des évêques de Die. Cette étoile est au centre d'une mosaïque romane qui représente l'univers. Elle symbolise l'étoile polaire, axe du monde...

A lire pour ceux que cela intéresse : « La Magie de l’Octogone » par Andrea Romanazzi où l’histoire du Castel Del Monte.

 

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Histoire courte sur le Violon

par Richard Salomon

Le violon apparaît au début du 16ème siècle grâce à l’effort collectif d’artistes inconnus du nord de l’Italie. On assiste à l’épanouissement de diverses écoles de lutherie et ceci pour près de deux siècles. Le nom d’Amati est totalement lié à la naissance et au développement de la plus célèbre école Nord-Italienne de la lutherie, celle de Crémone. Aujourd’hui encore on utilise les principes des anciens luthiers italiens qui sont arrivés à une telle perfection qu’à l’heure actuelle ils ne sont ni dépassés, ni égalés.

Le violon connaît son cinquième siècle de vie presque sans modifications. Cette perfection est due à sa simplicité et à ses proportions parfaites. Contrairement aux instruments qui l’ont précédé le violon n’a que quatre cordes, mi-la-ré-sol, et son archet est composé d’une baguette courbée, en bois souple et d’une mèche de crins de cheval.
Pourquoi Crémone et non Venise ou Florence ? Pourquoi y trouve-t-on les plus grands luthiers du monde ? Jusqu’au 19ème siècle ? Il est fort probable que la matière première se trouvait sur les massifs alpins avec l’épicéa, cousin du sapin. Ce résineux a besoin d’altitude et de temps pour se développer. Il est donc irréfutable que le métier de luthier commence dans la forêt.

Les plus grands luthiers furent sans aucun doute Stradivarius et Guarneri dit « Del Gesu ». Grâce à eux les différents Papes ainsi que les Maisons Princières comme celle des Médicis placèrent l’Italie au centre de la vie musicale européenne et cela pour de longues années. Leur réputation était telle que les souverains de l’Europe entière étaient prêts à payer fort cher leurs commandes. En France il y eut de grands luthiers, leur capitale fut Mirecourt dans les Vosges. Jean-Baptiste Vuillaume le plus connu du XIXème siècle et mort à Paris en 1875 conçut le dessin de faire des copies d’instruments anciens.

Elles furent si réussies qu’on les différenciait à peine de l’original. Il en aurait fabriqué près de 3.000, toujours très bien cotées.

Les grands violonistes qui furent aussi compositeurs et chefs d’orchestre ne se comptent plus. On trouve Vivaldi et Léopold Mozart au 18ème siècle. Paganini, Vieuxtemps et Joachim au 19ème, et à notre époque contemporaine qui ne se souvient de Y Menuhin Il ne faut pas oublier une jeune violoniste française de renommée internationale, Ginette Neveu, morte en 1949 à l’âge de 30 ans dans le même accident d’avion que Marcel cerdan.

Marcel Cerdan tenant le Stradivarius prêté par la violoniste Ginette Neveu (à g.), quelques minutes avant le décollage de l'avion dans lequel ils devaient trouver la mort. Au centre : le pianiste Jean Neveu, frère de Ginette.

Je voudrai dire quelques mots d’un instrument unique : Un double violon. Il s’agit bien d’un instrument unique qui a été fait fin 18ème début 19ème et très singulier : Une double caisse de violon autour d’un seul fond.
Il n’avait qu’un seul avantage, c’était de pouvoir changer de registre sur le même instrument.

Il fait partie de la lutherie allemande et se trouve au conservatoire de Prague.


 

 

 

 

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Le Langage des Timbres

Si le timbre n’est pas collé bien droit, sa position plus ou moins penchée à droite ou à gauche a une signification. Ainsi, collez votre timbre à un endroit précis de l’enveloppe avec une orientation précise … il pourrait y avoir un quiproquo !

Timbre pointes en haut et en bas comme un losange, la tête vers le haut, penchée à droite et collé en haut, à droite de l’enveloppe sans être trop près du bord : « Je vous aime ».

Collé pointes en haut et en bas comme un losange, la tête vers Haut à gauche, positionnement en bas, à gauche de l’enveloppe : « Pardonne-moi ».

Il existait de nombreux codes « secrets » amoureux ou non, en France et en Europe. Voyons en quelques exemples.

     

     

     

 

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64ème Salon Philatélique d'Automne

Vu par François Martin

J’étais présent au traditionnel salon philatélique d’Automne, le 7 novembre dernier.
Les observateurs professionnels ont qualifié ce salon de « modeste » en termes de fréquentation, à cause des grèves, de multiples manifestations philatéliques européennes récentes…
Pour l’aussi « modeste » collectionneur que je suis, c’était parfait ! : Pas trop de files d’attente, de bousculade aux animations proposées ! en résumé un vrai plaisir !
Je vais donc vous faire parcourir ce salon avec mes yeux de profane (je ne suis pas un pro de la philatélie).

Ma première mission, confiée par Yvon, était de récupérer des vignettes « Lisa » pour le club : file d’attente importante, heureusement une charmante postière avait préparé un stock de vignettes à 0,58 €, pour les autres tarifs, impossible d’éviter la queue !

Deuxième exercice pour mon compte personnel : faire oblitérer une vignette « Lisa » avec le cachet du salon : une dizaine de minutes d’attente !

Place à l’ATG (Art du Timbre Gravé), avec 2 cibles : Dédicaces de Pierre Albuisson et d’Yves Beaujard, deux artistes que nous connaissons bien !
Pour le premier, je choisis le timbre gravé de la ville de Colmar, pour le deuxième, la Marianne, accompagnée du bloc CNEP.

Je profite de l’heure du déjeuner pour aborder nos deux « ténors ». A Pierre Albuisson, je lui demande un dessin de son choix. Spontanément, il me dessine un « Tilleul à danser », auquel il voue une véritable passion, dit-il ! … Mystère !
A découvrir : www.tilleuls-a-danser.eu

Quand à Yves Beaujard, je lui demande tout simplement une évocation de la Provence qu’il connaît. Donc, nous avons eu droit à la Montagne Saint-Victoire, aux oliviers et aux cigales. Quel beau programme !

Pour finir une matinée bien chargée, deux beaux cachets 1er jour.

     

L’après midi commence par le tour des postes représentées sur le salon afin d’enrichir ma thématique sur Noël, avec arrêt sur le stand de l’invité d’honneur : La Russie.

La plus grande partie de l’après midi, je l’ai consacrée à René Geslin sur son stand de démonstration de la machine Daguin.

          

Nous avons acquis l'ouvrage de 200 pages de René Geslin « Un homme, une machine », consacré à Eugène Daguin, dédicacé par l’auteur (Consulter notre bibliothèque).

Lors d’une démonstration, j’ai obtenu une oblitération de la machine, sur vignette Lisa.

Ci-dessous, vous pouvez voir les deux cachets « Daguin » Aix-en-Provence recensés à ce jour.

     

Voilà, une journée bien remplie… Il faut avoir le temps d’un nouveau retraité !

 

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Le mytérieux Comte de Saint-Germain

par Alain-Pierre Merger

La première mention historique du comte de Saint-Germain date de décembre 1745, dans la correspondance de l’écrivain anglais Horace Walpole : « c’est ainsi que l’autre jour, on a arrêté un homme étrange connu sous le nom de comte de Saint-Germain ».
Un diplomate français en poste à Londres notera dans un rapport : « les soupçons que l’on a sur son compte viennent de ce qu’il fait très bonne figure, qu’il reçoit de très grosses remises, paie bien un chacun et ne fait point crier après lui.» Tout est dit d’emblée : c’est un homme considéré comme différent et qu’on ne le connaît que sous son pseudonyme. Il attire l’attention par la qualité de sa personnalité et bénéficie de revenus importants dont on ignore l’origine. Enfin, il n’a aucune activité illicite.

Chose étonnante, c’est d’abord la structure de son existence qui est mystérieuse. Sa vie ne correspond pas au déroulement général des existences humaines pour deux raisons :
. sa naissance et sa jeunesse sont inconnues : quand il apparaît publiquement, il est déjà quadragénaire.
. sa vie n’est pas linéaire mais suit un rythme écliptique : trois périodes connues relativement courtes (respectivement 3, 5 puis 8 ans) alternent avec deux périodes intermédiaires d’une douzaine d’années où il disparaît complètement !

Il a déclaré à un noble allemand en 1777 que « cela était ouvertement connu que souvent il disparaissait pour des années sans que l’on connut sa résidence. Il vivait retiré afin de dérouter les curieux qui ne cessaient de le harceler de questions ».

Ni naissance, ni jeunesse, ni âge adulte ! On ne sait rien de lui avant son apparition publique à Londres en 1743, date à laquelle il pourrait être âgé d’environ 45-47ans.
On ne sait ce qui est le plus surprenant : son habilité à se dissimuler ou la curieuse absence de tout document le concernant ? Lui, comme l’écrira un journal hollandais en 1761, il est « venu sur terre sans qu’on devine par où ». Un individu sans passé : est-ce possible ?

La première période connue est anglaise de 1743 à 1746.
Il est arrivé en 1743 et c’est en 1745 qu’il est arrêté par la police anglaise. L’Angleterre est alors en pleine guerre civile parce que le Prétendant Stuart Charles-Edouard vient de débarquer pour tenter de retrouver le trône de ses ancêtres. On soupçonnait Saint-Germain d’être un espion stuartiste.
Mis en résidence surveillée, il est interrogé par le Secrétaire d’État aux Affaires étrangères et comme on ne trouve rien à lui reprocher, il est rapidement relaxé. Il quittera l’Angleterre l’année suivante.
Aucune nouvelle de lui pendant 12 ans. Tout ce que l’on sait, c’est qu’il semble venir d’Allemagne quand il arrive en France en 1758. Auparavant, il avait fait éditer une pièce de musique à Londres en 1755, ce qui atteste un lien régulier avec son éditeur londonien qui avait publié ses œuvres en 1745.

Deuxième période connue : 1758 à 1763
Il arrive à Paris en février 1758. Il écrit en avril 1758 pour obtenir du Directeur des bâtiments et manufactures du roi la mise à disposition de locaux pour y installer une manufacture de colorants. On lui accorde rien de moins qu’une partie du château de Chambord., lui qui est un inconnu en France…
Il est à Chambord en mai et en août 1758. En 1759, on sait qu’il habite à Paris, rue de Richelieu.
Il va alors se mêler à la plus haute politique française. Ami de Louis XV et de Mme de Pompadour, il est reçu dans la maison du principal ministre, Choiseul (ministre des affaires étrangères), et se lie étroitement au maréchal de Belle-Isle qui est le ministre de la guerre et rival politique de Choiseul.

C’est l’époque de la « Guerre de Sept Ans » qui oppose d’un côté la France et l’Autriche à l’Angleterre et à la Prusse. Fin 1759, Belle-Isle, Louis XV et Mme de Pompadour sont favorables à un rapprochement avec l’Angleterre contre l’avis de Choiseul qui veut continuer le conflit. Dans le cadre de la diplomatie secrète de Louis XV (qui est appelée « le Secret du Roi »), Belle-Isle confie à Saint-Germain une mission secrète pour approcher l’ambassadeur d’Angleterre en Hollande afin d’entamer des négociations préliminaires. En février 1760, Belle-Isle remet à Saint-Germain un blanc-seing signé du roi et le comte se rend immédiatement en Hollande, officiellement en mission financière.

Il commence immédiatement sa mission en rencontrant l’ambassadeur de France et l’ambassadeur d’Angleterre.
Malheureusement, ce sera un double échec. D’abord parce que l’Angleterre ne veut pas négocier avec un envoyé officieux. Ensuite parce que Choiseul apprend l’existence de cette mission secrète en faisant intercepter les lettres que Saint-Germain envoie à Paris. Furieux, le ministre des affaires étrangères obtient que le roi désavoue cette tentative de diplomatie parallèle et en avril, il exige la mise en arrestation immédiate de Saint-Germain et son renvoi en France. Saint-Germain ne devra son salut qu’à l’intervention d’un de ses amis hollandais, M. de Bentinck, qui lui permet d’obtenir un passeport anglais et de prendre en catastrophe, au petit matin, un navire pour traverser la Manche et se réfugier en Angleterre, le 16 avril 1760. Il va quitter le pays dès le mois suivant car le gouvernement anglais lui fait comprendre qu’il est indésirable. Il retourne alors en Hollande, se rend à Altona (près de Hambourg) en août 1761 puis rentre à La Haye et achète un domaine dans la petite ville hollandaise d’Ubbergen. Il se rend ensuite trois mois à St-Pétersbourg en Russie, au printemps 1762, à l’invitation de son ami, le peintre italien Rotari. Rentré en Hollande, il passe en Belgique en mars 1763 pour rencontrer l’ambassadeur autrichien, M. de Cobenzl. Il restera en Belgique jusqu’en août 1763, après avoir vainement tenté d’ouvrir une manufacture de colorants à Tournai.

Puis une période de flou pendant 13 ans. Plusieurs témoignages semblent attester sa présence en Italie : Venise (1764), Mantoue (1770) et Gênes (1773).

3ème période connue, Allemagne de 1776 à 1784.
Il réapparait en octobre 1776 en arrivant en Saxe. Il résidera à Leipzig et fera un séjour à Dresde. A Leipzig, il vit six mois dans une semi-retraite, ne recevant que ses amis. Le roi Frédéric II de Prusse demande à son ambassadeur de se renseigner sur lui et il est en contact avec un envoyé du prince Frédéric-Auguste de Brunswick, neveu de Frédéric II.

Saint-Germain se rend ensuite à Berlin à l’invitation du prince Frédéric-Auguste de Brunswick et avec l’assentiment du roi Frédéric II. On ne sait s’il a rencontré ce prince ni le roi mais il était très sollicité par les salons berlinois et fut reçu notamment par la sœur du roi.

A partir d’octobre 1778, Saint-Germain réside à Altona, capitale du duché de Holstein qui dépendait du Danemark et avait comme gouverneur le prince Charles de Hesse. Il rencontre le prince en décembre et le persuade de l’accueillir chez lui. Ce qui est fait en août 1779. Le prince, qui était alors âgé de 35 ans, devient le disciple du comte et a avec lui 3 heures d’entretiens journaliers. Saint-Germain lui avoue avoir atteint l’âge de 88 ans. A sa demande, Charles de Hesse fait l’acquisition, en 1781, de bâtiments pour établir une manufacture de couleurs, à Eckernförde, au bord de la Mer Baltique. Saint-Germain peut enfin réaliser son rêve et s’occupe activement de cette manufacture. Mais il aurait alors 85 ou 83 ans… En août 1782, il contracte un rhumatisme aigu et dépérit lentement.

Saint-Germain meurt d’une attaque de paralysie le 27 février 1784 : il serait alors âgé de 88 ou 86 ans. Et il est enterré le 2 mars à Eckernförde. Un dernier mystère entoure sa mort. Étant donné que le prince de Hesse allait s’absenter, il lui avait promis de rédiger un billet qui renfermerait la vérité sur lui-même : on n’en a jamais trouvé aucune trace…

Voilà notre personnage avec le peu d’éléments que nous connaissons, abordons maintenant, la facette « témoignages – hypothèses » !

Il pourrait être d’origine piémontaise : fils naturel du marquis de Rivarolo, né en 1704 à Vercelli. A moins qu’il ne soit israélite ou fils d’un marchand moscovite ou encore fils d’un certain Rotondo receveur des contributions à San Germano ou à Aix-en-Provence…

Deux d’entre elles ont l’air plus sérieuses. Il pourrait être le fils de la reine d’Espagne ou du prince Rakoczi, un des plus importants nobles hongrois, qui s’était révolté contre la domination des Habsbourg. Dans les deux cas, ces hypothèses en font un personnage de très haute lignée. Ce qui rend encore plus extraordinaire l’absence complète de traces historiques de son enfance, sa jeunesse et la première partie de son existence puisqu’il apparaît à peu près vers la cinquantaine.

Il faut bien se rendre compte que la piste hongroise comme la piste espagnole ne sont que des théories qui ne reposent sur aucun document. La piste espagnole a la préférence de Paul Chacornac, le biographe le plus sérieux du comte de Saint-Germain mais il écrit lui-même : « nous prions nos lecteurs d’envisager ce que nous allons exposer, non comme une certitude, mais comme une hypothèse. »

Sauf à la fin de sa vie, le comte de Saint-Germain était très avare de renseignements sur ses origines. On sait seulement que durant son séjour en France, il fit à Mme de Genlis une confidence étonnante : « Tout ce que je puis vous dire sur ma naissance, c’est qu’à sept ans, j’errais au fond des forêts avec mon gouverneur (…) et que ma tête était mise à prix ! » et fait ensuite allusion à « la veille de ma fuite ». Cela évoque un départ précipité mais peut aussi bien s’appliquer au fils du roi de Hongrie (en 1703, la Hongrie se révolte contre les Habsbourg) ou à celui de la reine d’Espagne (en 1705, l’Espagne est en pleine guerre civile).

Lors de son séjour à Berlin (1777-1778), il déclare à la sœur du roi Frédéric II : « je suis d’un pays qui, pour souverains, n’a jamais eu d’hommes d’une origine étrangère. »

Quelques témoignages et non des moindres

Casanova « il est vrai qu’il était difficile de parler mieux que lui… Il avait un ton décisif, mais d’une nature si étudiée qu’il ne déplaisait pas. » C’est un brillant causeur qui allie conversation et connaissances et sait étonner son auditoire. « Il était savant, parlait parfaitement la plupart des langues ; grand musicien, grand chimiste, d’une figure agréable. »

Mme de Genlis dresse de lui un portrait plus nuancé mais non moins intéressant. Elle voit en lui « un charlatan, ou du moins, un homme exalté par quelques secrets particuliers qui lui avaient procuré une santé très robuste et une vie plus longue que la vie ordinaire de l’homme » et elle reconnaît avoir été subjuguée par « cet homme si extraordinaire par ses talents et par l’étendue de ses connaissances, et par tout ce qui peut mériter la considération personnelle, le savoir, des manières nobles et sérieuses, une conduite exemplaire, la richesse et la bienfaisance. »

M. de Cobenzl, avril 1763 : « J’ai trouvé en lui l’homme le plus étrange que j’ai connu dans ma vie. Il possède de grandes richesses et vit très simplement ; il est d’une probité étonnante et possède une bonté digne d’admiration. Il a une connaissance approfondie de tous les arts. Il est poète, musicien, écrivain, médecin, physicien, chimiste, mécanicien, peintre, bref, il a une culture générale comme je n’en ai pas trouvé chez aucun homme. Et comme il était intéressant avec toutes ses connaissances, j’ai passé des heures agréables avec lui. Une seule chose que je peux lui reprocher, c’est de se vanter trop souvent de ses talents et de ses origines. »

Le Prince de Hesse a résumé les confidences que lui avait faite Saint-Germain à la fin de sa vie : « Le comte parlait beaucoup de l’embellissement des couleurs, qui ne coûtaient presque rien, de l’amélioration des métaux , ajoutant qu’il ne fallait absolument point faire de l’or, si même on le savait, et resta absolument fidèle à ce principe. Les pierres précieuses coûtent l’achat ; mais quand on attend leur amélioration, elles augmentent infiniment de valeur. Il n’y a presque rien dans la nature, qu’il ne sut améliorer et utiliser. » Toujours d’après le prince de Hesse, il ne reconnaissait pas la divinité de Jésus-Christ et professait même des idées matérialistes et panthéistes et se serait prononcé pour la réincarnation… on a donc affaire à un personnage complètement détaché de la mentalité chrétienne de son époque.

Je ne chercherai pas à conclure en tentant d’expliquer ce personnage. Je me bornerai à constater qu’il a connu plusieurs échecs notoires, ce qui renforce son côté humain et la force de sa volonté pour s’en sortir. Il n’a passé que deux années en France mais deux siècles et demi après, on parle toujours de lui. Il fascine à un tel point que j’ai pu rencontrer des personnes contemporaines qui disent être en contact avec lui… Quant à son mythe, c’est encore autre chose et cela pourrait être le sujet d’un second article.

 

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Petites Annonces de l'A.P.P.A.


L'A.P.P.A. recherche: souvenirs philatéliques des bureaux temporaires de La Poste suivants : 2 juillet 1994 Inauguration de la Maison Maréchal Juin, ainsi que les souvenirs fédéraux de la Journée du Timbre avec oblitération d’Aix de l'année 1961, uniquement l'enveloppe.

Vend collection de timbres en lots indivisibles, neufs et oblitérés.
Gérard Escolano 70 Chemin de David 13270 Fos sur Mer.
Courriel : gerard.escolano1@numericable.com - tél: 06 14 65 02 81

Catherine ROLLY recherche souvenirs et Cartes d’Aix-en-Provence :
Fête du Timbre 1947, 1958, 1960, 1962, 1963, 1973, 1974
Fête du Timbre 1975, carte d’Aix + fédérale
Fête du Timbre 1977, 1978, 1979, 1983, 1984, 1985, 1986
Hommage à Paul Cézanne du 13 décembre 1997
Inauguration maison Maréchal Juin en juillet 1994
10e anniversaire de la poste du Jas de Bouffan octobre 1994

Serge PATOIS recherche, Carte Régionale AIX Journée du Timbre :
1966, 1968, 1970, 1973, 1974, 1975, 1977, 1978, 1981, 1987
2001 avec timbre 0,55 euro
2002 avec timbre 0,55 euro
2004 avec timbre Donald

TAVAN et LUYNES
Des soucis à se faire quant aux lieux de nos permanences

Maison des Associations Tavan

Nous avons appris que la Municipalité d’Aix en Provence a vendu le terrain où se situent l’Ecole Supérieure d’Art et la Maison des Associations Tavan à un promoteur dans le but d’y construire des habitations de grand standing.
Cette construction est suspendue à la construction et au déménagement de l’École Supérieure d’Art sur un terrain voisin de la Fondation Vasarely. Un délai de quatre ans semble prévu.
Comme il n’est pas dans les projets de la Mairie de construire une Maison des Associations sur le territoire de la Commune nous devons donc déjà penser à trouver un autre lieu pour nos réunions hebdomadaires avec si possible un parking pas très loin.

Maison des Association de Luynes, Place Albertin

Cette Maison construite en préfabriqué dans un jardin, est destinée à être détruite cette année, là encore pour y construire des habitations. Les associations, comme la nôtre qui l’utilisent chaque samedi après midi, devraient être relogées au début de cette même rue dans un local certainement bien plus petit et n’ayant pas de parking à proximité.

A vous, chers adhérents, de vous mobiliser par vos relations et votre connaissance de la Ville pour nous aider à trouver des lieux pour nos permanences.

Les citations de PhilAix : Sacha Guitry (1885 - 1985)

Après l’Amour, le premier qui parle dit une connerie.

Ce qui probablement fausse tout dans la vie c'est qu'on est convaincu qu’on dit la vérité parce qu’on dit ce qu’on pense.

Dieu lui même croit à la publicité, il a fait mettre des cloches dans les églises.

Entrer dans une salle pendant qu'un acteur joue, c'est poser une main sur l'épaule d'un homme qui est en train de dessiner

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PhilAix Contact N° 40 - ASSOCIATION PHILATÉLIQUE DU PAYS D'AIX

250 exemplaires – JANVIER 2011

***
Permanence de l' A.P.P.A. : le dimanche de 10 h à 12 h
Maison des Associations Emile-Tavan - 13100 AIX-EN-PROVENCE

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Permanence de la Section de Luynes : le samedi de 15 h à 17 h
Maison des Associations - Place Albertin - 13080 LUYNES

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A.P.P.A. : Association fondée en 1943
(fédérée en 1944 sous le N° 192)

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Adresse postale : B.P. 266 – 13608 AIX-EN-PROVENCE Cedex 1
e-mail : appa.aix@free.fr - Site INTERNET : http://appa.aix.free.fr

 

 

2011 - Année du Volontariat !